Photo by Mikhail Vaneev

Nov 4, 2010

4-11-2010

  Violin Sonatas
César Frank (1822–1890)   Sonate pour Violin and Piano en la majeur
Edvard Grieg (1843–1907)  Sonate pour Violin and Piano no. 2 in G major op. 13
Leoš Janacék (1854–1928)  Sonate pour Violin and Piano

Vadim Repin, violon et Nikolai Lugansky, piano

Les deux hommes sont pères et comparent l’expérience de l'enregistrement de ce ce disque à la naissance d’un enfant. «C’est douloureux», dit Repin. «Très douloureux», surenchérit Lugansky. Mais cela en vaut-il la peine? «Bien sûr! Comme un accouchement, cela en vaut la peine», dit Repin. «Enregistrer est une chose très difficile. C’est bien quand le CD est fini, mais les séances sont un travail très dur, car il faut donner le meilleur de soi à chaque prise, et à la fin de la journée on se sent complètement lessivé et vidé sur le plan émotionnel. Dans un concert on a quelque chose qu’on ne peut jamais avoir en studio: un public vivant. Mais dans un enregistrement on a quelque chose qu’on ne peut jamais avoir en concert: le choix.»

Le choix s'est construit sur leur désir de concevoir un enregistrement comme un programme de récital «Ce sont des pièces que nous adorons jouer. Je ne jouerais pas du tout si je n’étais pas vraiment amoureux des œuvres que j’interprète», explique Nikolaï Lugansky./..«Maintenant, c’est l’histoire d’un enregistrement et des personnes qui l’écoutent, et non de nous-mêmes» indique Vadim Repin. «J’espère toujours que l’auditeur aura le cœur vraiment ouvert», ajoute quant à lui Nikolaï Lugansky. «Il y a des centaines d’enregistrements de tout. On ne fait pas un enregistrement simplement pour être différent. C’est un documentaire sur deux personnes qui jouent ensemble et aiment cette musique. C’est le seul genre de document que nous puissions laisser. Les compositeurs nous livrent leurs partitions et leurs pensées. Pour les musiciens, c’est le moyen de laisser une empreinte.»